Un nouveau projet afin de “Veiller au grain” en Montérégie
L’accélération des changements climatiques combinée au contexte social et économique mondial poussent toutes les industries à revoir leurs façons de faire pour être plus durables et le secteur alimentaire n’y fait pas exception. Malgré plusieurs avancées dans les dernières années, des progrès importants sont encore nécessaires. On peut par exemple réduire les émissions de gaz à effet de serre issus de l’agriculture et augmenter la capacité de captation du carbone des sols à l’aide de pratiques telles que l’implantation de cultures de couverture. Or, ce virage n’est pas simple et les contraintes à la fois techniques, technologiques et financières sont nombreuses.
Chez Terre à table, nous contribuons au virage vers l’agriculture durable par la mise en place de projets collaboratifs intégrant les différents maillons de la chaîne alimentaire. Les risques de la transition vers des pratiques régénératrices ne peuvent reposer que sur les épaules des agriculteurs et agricultrices. Nous croyons fermement que, l’implication d’acteurs de tous les maillons de la chaîne – intrants, production, négoce, transformation, distribution, détail – ainsi que les organismes de financement, de recherche et de soutien technique – est une clé essentielle pour assurer le succès de cette transition.
Développer des collaborations pour l’agriculture de demain
Les maillages de la chaîne alimentaire sont plus solides quand ils s’implantent à l’échelle régionale. C’est dans cette optique que nous lançons le projet Veiller au grain pour un avenir durable, qui vise à favoriser l’adoption progressive de pratiques régénératrices et diversifiées sur les fermes de grandes cultures en Montérégie, par des collaborations dans la chaîne d’approvisionnement.
Responsable d’une importante partie de la production des grandes cultures de la province, la Montérégie est également le lieu de manufacture ou d’approvisionnement pour bon nombre de compagnies alimentaires. Plusieurs initiatives y sont représentées, avec lesquelles Veiller au grain compte tisser des liens lorsque pertinent afin d’assurer une complémentarité. Parmi ces initiatives, on dénombre les suivantes: ALUS (UPA Montérégie), Agri-Climat, Agrobonsens, Commun’assiette Montérégie, les Laboratoires vivants, la Caravane des sols en santé, les clubs conseils, les projets de Concertation Grain Québec, etc.
Nous profitons également de cet article pour remercier les membres du Comité de suivi de Veiller au grain :
- Marie Bipfubusa (CEROM)
- Samuel Comptois (PleineTerre)
- Jean-Pascal Matteau (Université Laval)
- Cécile Tartera (Groupe ProConseil)
- Marlène Thiboutot (Concertation Grains Québec)
- William Overbeek (Fermes Overbeek)
- Annick Van Campenhout (CTAQ)
La première étape du projet consiste en un état des lieux des connaissances, données et initiatives connexes pertinentes, incluant une analyse des cultures diversifiées à haut potentiel en Montérégie. Ensuite, des projets tremplins seront mis en place selon une approche collaborative entre ceux qui produisent, achètent, transforment ou vendent les aliments. Des trois projets prévus, au moins un sera lié aux cultures diversifiées et un autre visera les cultures dominantes de maïs et soya.
Vous aimeriez en savoir plus ou même participer à ce projet? Communiquez avec nous.
Veiller au grain pour un avenir durable est rendu possible grâce à l’accompagnement et au soutien financier de plusieurs bailleurs de fonds dont la Stratégie bioalimentaire Montérégie et Co-operators.